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Nantucket - pale brisée et fibres

Journal néerlandais « De Andere Krant » du 16 août 2024

 

https://deanderekrant.nl/nieuws/verzwegen-ramp-met-megawindmolen-2024-08-16

 

 

ACTUALITÉS Catastrophe naturelle

 



DOMMAGES ENVIRONNEMENTAUX MAJEURS AUX ÉTATS-UNIS APRÈS LA PALE CASSÉE D'UNE ÉOLIENNE, D'UN MODELE QUI ARRIVE ÉGALEMENT AUX PAYS-BAS


 

Par Ido Dijkstra et Elze van Hamelen


Près de Nantucket, une île située sur la côte est des États-Unis, la rupture d'une pale d'une méga-éolienne a provoqué une catastrophe écologique majeure. Amy DiSibio et Bonnie Brady, deux militantes écologistes, expliquent à l'AUTRE JOURNAL que les autorités ont d'abord tenté de garder le silence sur la catastrophe et que la presse grand public n'a pas voulu couvrir les mauvaises nouvelles entourant le « projet d'énergie verte ». Le journaliste spécialiste de l'énergie Robert Bryce, qui s'est penché sur la question, met en avant les risques liés aux méga-éoliennes qui seront également construites aux Pays-Bas. « Nous devrons nettoyer les déchets des plages de Nantucket pendant les 20 prochaines années », a-t-il déclaré.

 

 

En 2021, le gouvernement américain a lancé la construction du projet Vineyard Wind à 20 kilomètres au large de Nantucket, une île au large de l’État du Massachusetts. Ce plus grand parc éolien offshore des États-Unis sera composé de 65 méga-éoliennes de 13 MW et 270 mètres de haut. Amy DiSibio d'ACK for Whales, un mouvement environnemental civil de Nantucket, a déclaré à De Andere Krant qu'elle avait signalé aux autorités d'éventuels dommages environnementaux bien avant la réalisation du projet. "La mer devant notre île est l'habitat de l'épaulard de l'Atlantique Nord, une espèce en voie de disparition."

 

D'autres opposants au mégaprojet ont mis en garde contre la pollution de l'horizon causée par les turbines de la taille d'une petite tour Eiffel. Selon eux, cela aurait des conséquences négatives sur le tourisme, principale source de revenus. Pourtant, l’administration Biden a fait adopter ce projet de 4 milliards de dollars, car il générerait environ 0,8 gigawatt d’« énergie verte », ce qui permettrait d’alimenter environ 800 000 familles.

 

Le risque de dommages économiques et écologiques a augmenté. On peut maintenant dire qu’il s’agissait d’une erreur de calcul. Le samedi 13 juillet, une pale d'éolienne de 90 mètres de long s'est effondrée dans Nantucket Sound, la baie située devant l'île, en raison d'une erreur de production. La pale de l’éolienne a alors commencé à s’effondrer, entraînant de nombreux débris, notamment de nombreux éclats de fibre de verre dont la pale est en grande partie constituée.

 

La militante écologiste et pêcheuse Bonnie Brady déclare à ce journal qu'il s'agit d'un "désastre étouffé". Les autorités n'ont informé la population que lorsque les déchets ont commencé à s'échouer sur les plages. La presse régulière n’y prête pratiquement aucune attention, "à l'exception de quelques journaux locaux." Elle soupçonne que c’est parce que la soi-disant énergie verte ne doit pas être discréditée. « Mais les éoliennes présentent de nombreux inconvénients : les matériaux avec lesquels elles sont fabriquées, la quantité d'énergie nécessaire pour les fabriquer, les pales qui ne sont pas recyclables, les dommages causés aux oiseaux, etc. Je pense désormais que seul le papier qui finit dans les poches des opérateurs est encore vert grâce à cette technologie", déclare Brady, faisant référence à la couleur verte des billets d'un dollar.

 

Le matériau en fibre de verre éclaté très fin de la pale a maintenant été découvert jusqu'à 60 milles du projet Vineyard Wind. Les plages d'une zone plus vaste encore ont été fermées. « Vous pouvez vous promener sur les plages, mais nous vous recommandons fortement de porter des chaussures en raison des éclats de fibre de verre et des débris tranchants rejetés sur les plages », précise désormais la capitainerie du port de Nantucket. Pas très attrayant pour les touristes insulaires qui souhaitent également se rafraîchir et restent donc à l'écart. Les entrepreneurs du secteur du tourisme sont ainsi laissés pour compte pendant la haute saison lucrative.

 

Ce ne sont là que les principaux dégâts immédiatement observables. DiSibio craint que les effets de la catastrophe sur la chaîne alimentaire ne soient pas encore visibles. « La fibre de verre n'est pas seulement présente sur les plages, mais aussi dans l'océan. Les poissons mangent toutes les choses brillantes qu’ils voient, alors ils mangent les débris de pales de turbine. Cela se retrouve dans la chaîne alimentaire, et donc aussi dans le poisson que les gens mangent.» Brady déclare qu’il y a aussi « toutes sortes de produits chimiques dans les aubes de turbine. Notre préoccupation, en tant que pêcheurs, est de savoir quel effet cela aura sur la chaîne alimentaire ? La mousse flotte partout, parfois avec de la fibre de verre, avec aussi du bois de balsa. Certaines pièces sont très grandes, plus de 12 mètres. Il s'agit d'une catastrophe sans précédent pour tous les animaux marins », dit-elle….


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